Une hausse du prix du carburant qui va entraîner un enchérissement du coût de la vie

SÉNÉGAL

Depuis le début de ce mois de juillet le prix du carburant à la pompe a été augmenté. Ainsi le litre du super est passé de 695 f Cfa à 775 f Cfa tandis que le gasoil est passé de 595 à 655 f Cfa. Cette hausse survient au moment où le prix du baril a baissé jusqu’à 50% ces derniers temps. Néanmoins le gouvernement justifie cette hausse en prétendant qu’il voulait le faire depuis 2016 mais qu’il aurait retardé sa décision afin de ne pas aggraver le budget des ménages quitte à restreindre les entrées d’argent dans les caisses de l’État. Il s’agirait donc d’un simple rattrapage.

La réalité c’est que Macky Sall veut renflouer les caisses de l’État sur le dos des petites gens qui, même si elles ne possèdent pas de véhicules, vont en subir les conséquences. Cette hausse du prix du carburant va provoquer inéluctablement la hausse du prix du transport de personnes et de marchandises et, celle de l’électricité. Ce sont finalement ceux qui sont au bas de l’échelle, c’est-à-dire les travailleurs et leurs familles, qui vont payer les frais de cette augmentation puisque contrairement aux transporteurs qui peuvent répercuter la hausse sur le prix du transport, les travailleurs eux ne verront pas de compensation de cette hausse sur leur feuille de paie.

Pour ne pas être les éternels perdants des augmentations incessantes du coût de la vie, les travailleurs ne peuvent s’en sortir qu’en imposant collectivement une augmentation générale de leur pouvoir d’achat ainsi que l’indexation de leurs salaires sur le coût réel de la vie. Ce sont eux qui produisent les richesses, qui font tourner les machines, qui entretiennent les routes et qui font fonctionner tout ce qui est utile à la vie de la société mais ce sont eux qui vivent dans la misère et dans le dénuement. C’est ainsi que fonctionne le capitalisme mais les travailleurs ont entre leurs mains les moyens de défendre leurs intérêts s’ils prennent conscience de la force qu’ils représentent collectivement.