Un ancien bourreau bien à l’aise sous la protection du gouvernement de transition
Burkina faso
Les nouvelles autorités du Burkina Faso ont refusé la demande des associations guinéennes de défense des droits de l’homme d’extradition de Moussa Dadis Camara, l’ancien chef de la junte de Guinée qui a trouvé refuge auprès de son ami Blaise Compaoré depuis janvier 2010. Ces associations veulent qu’ils répondent de ses crimes, notamment sur le massacre du 28 septembre 2009 au stade de Conakry. où, ce jour-là, les militaires sous sa direction ont réprimé violemment un meeting organisé par l’opposition guinéenne. Ils ont tué 157 personnes, violé de nombreuses femmes et blessé des milliers d’innocents.
La réponse de Michel Kafando, le président de la transition burkinabè, a été claire : « Dadis n’est pas une priorité » a-t-il déclaré. Il n’a pas du tout l’intention de nuire à cet ancien bourreau qui coule des jours heureux à Ouga 2000, dans le quartier chic de la capitale burkinabè. Son ancien protecteur Blaise Compaoré n’est plus au pouvoir mais il faut croire qu’il n’a rien à craindre des nouveaux arrivants. Le 11 décembre dernier, le jour de la célébration de la fête de l’indépendance, il s’est même pavané dans les rues, histoire de montrer qu’il se sent bien protégé au Burkina.