Un acte barbare de plus commis par la police à aulnay-sous-bois

20 février 2017

Immigration

Dans la nuit du 2 au 3 février, quatre policiers ont procédé à l’interpellation d’un jeune d’origine africaine de 22 ans, Théo. Cette interpellation est loin d’être banale. Le jeune Théo a subi une violence inouïe, il a été embarqué au commissariat où il a sans doute été malmené, car il a été transporté d’urgence à l’hôpital, couvert de sang.

Il y avait des témoins dans la rue du quartier populaire « la Cité 3000 » d’Aulnay-sous-Bois et la caméra de la rue aurait enregistré la scène. Les policiers ont été suspendus de leur fonction et mis en examen. L’un deux est accusé de « viol en réunion » et les autres de violences volontaires.

L’attitude de la police n’est pas exceptionnelle. Celle-ci est gangrenée par le racisme, plus particulièrement envers les jeunes africains et arabes des quartiers populaire, et quand elle commet des actes répréhensibles, les autorités font semblant de s’en préoccuper, mais c’est l’impunité qui est la règle générale. Alors, il ne faut pas s’étonner que les policiers se sentent tout permis.

La solidarité des gens du quartier s’est exprimée par des manifestations derrière le slogan : « Justice pour Théo ». Dans le département de Seine-Saint-Denis, il y a eu des affrontements sporadiques opposant des jeunes aux forces de l’ordre.

Cette situation rappelle le décès d’Adama Traoré en juillet 2016. Après une interpellation par la gendarmerie, Adama a subi la brutalité des gendarmes, il est mort dans le véhicule qu’il l’a embarqué. Évidemment la gendarmerie a nié sa responsabilité, elle sait qu’elle bénéficie de l’impunité auprès de la justice. Jusqu’à présent, la famille continue de se battre pour que la vérité soit enfin dévoilée au grand jour sur la cause réelle de la mort d’Adama Traoré.

Il est nécessaire de participer aux protestations qui s’organisent pour que justice soit faite sur ces atrocités commises par la police.