Noix de cajou : exploitation à domicile

06 février 2023

CÔTE D’IVOIRE

À Yopougon-Gesco, des femmes nettoient à domicile et dans les petits ateliers des noix de cajou déjà décortiquées à l’usine. Elles vont chercher des sacs de noix à un point de distribution dans le quartier. Le travail consiste à débarrasser l’amande de la pellicule qui l’entoure. Pour un sac d’environ 25 kg il faut trois à quatre jours de travail pour un salaire de 2 500 F (3,81 euros) ! En cas de perte de poids c’est la travailleuse qui rembourse à raison de 7 000 F (10,67 euros) le kg. L’entreprise ne fournit aucun outil de travail. À chacune d’apporter son couteau, ses cuvettes pour travailler. Souvent les enfants et autres sont mis à contribution, tout cela pour un misérable salaire qui ne peut même pas assurer la nourriture quotidienne. Elles sont totalement livrées à elles-mêmes en cas d’accident de travail.

C’est la misère qui pousse ces mères de famille à faire ce travail mal payé et parfois dangereux à défaut de trouver mieux.