Nécessaire mobilisation des travailleurs pour leurs intérêts

27 février 2014

France

Cela fait environ onze mois que le parti socialiste est au pouvoir. Alors que la nouvelle équipe dirigée par François Hollande est à la tête du pays, le chômage continue d’augmenter et les attaques du patronat contre les travailleurs se poursuivent de façon aussi féroce qu’à l’époque du pouvoir de droite dirigé par Sarkozy.

Afin de continuer à faire des profits malgré la crise, les patrons continuent comme par le passé d’avoir les mains libres pour fermer certaines usines et jeter des salariés à la rue. Au nom de la compétitivité, les travailleurs sont tenus d’accepter la flexibilité et les réductions de salaires.

Pour des prétextes futiles les chômeurs sont radiés des listes de Pôle emploi et perdent leur droit à percevoir des indemnités. De nouveaux sales coups contre leurs moyens d’existence sont en préparation pour la nouvelle convention de l’Unedic prévue d’être signée à la fin de cette année.

Les retraités ne sont pas de reste : pour avoir droit à une retraite pleine, les salariés devront cotiser plus longtemps. Le 1er avril est entrée en application la décision de détacher le montant des retraites complémentaires des hausses des prix, ce qui se traduira par un recul du pouvoir d’achat des retraités. Une nouvelle taxe, la Casa (Contribution additionnelle de solidarité pour l’autonomie) représentant 0,3% sera prélevée sur les pensions.

Les travailleurs émigrés sont frappés par ces mesures au même titre que tous les travailleurs de ce pays. Les doyens qui espéraient partir au pays, profiter d’une retraite bien méritée, devront patienter encore alors qu’ils sont usés par les longues années de labeur dans les chantiers, sur les chaînes de montage, dans les services de nettoyage ou de manutention.

En ce qui concerne les jeunes, leur situation n’est pas plus enviable. Dans tous les foyers de travailleurs immigrés, ils sont nombreux à galérer du matin au soir pour trouver ne serait-ce qu’un petit boulot la plupart du temps rémunéré de façon dérisoire. Parmi eux il y a des gens mariés et pères d’enfants en bas âge vivant avec leur mère restée au pays. Avec la situation qu’ils vivent actuellement ici, ils éprouvent de grandes difficultés à payer le voyage pour aller les retrouver au pays.

Pour pallier son déficit dû aux baisses de rentrée d’argent suite au chômage, la caisse de Sécurité Sociale rembourse de moins en moins les dépenses de santé des travailleurs. Cela a comme conséquence que de nombreuses personnes se privent de soins même quand elles se savent malades

Les travailleurs africains en France ne sont pas tous résignés face à cette situation. La colère existe et il est important qu’elle s’exprime pour opposer la force de tous les travailleurs au dictat du patronat et arracher par la lutte l’interdiction des licenciements et la répartition du travail entre tous sans diminution des salaires.

Quels que soient leur carte d’identité, leur statut ou leur âge, les travailleurs de ce pays, français comme immigrés, ont les mêmes intérêts fondamentaux. Ils représentent une force sociale capable, si elle se mobilisait, de mettre un coup d’arrêt à la dictature du grand capital.