Les travailleurs ne sont pas concernés par le cinéma sur la « réconciliation nationale »
CÔTE D’IVOIRE
Le mot d’ordre à la mode en ce moment chez les politiciens dans l’opposition, c’est la « réconciliation nationale ». C’est le cas pour Laurent Gbagbo, Simone Gbagbo, Affi N’Guessan et autre Blé Goudé. Pour ceux qui s’en souviennent, c’était la même chanson que nous avions entendue dans la bouche des tenants actuels du pouvoir, à leur arrivée aux affaires en 2011.
Tous ces gens-là se moquent des travailleurs et des populations pauvres, à commencer par les milliers de victimes, mortes, violées, mutilées, à cause de leur lutte pour accéder ou se maintenir à la mangeoire gouvernementale.
Ce sont eux tous, autant qu’ils sont, qui sont les responsables des massacres et des exactions de toutes sortes depuis 2000. Ils ont beau jeu de se faire des accolades à tout va, nouant et dénouant des alliances. Voilà que le Pdci et le Fpi viennent à leur tour d’organiser il y a quelques jours, un « meeting de la réconciliation » ! C’est que l’élection présidentielle de 2020 s’approche et ces gens-là sentent déjà dans leurs narines l’odeur de la mangeoire gouvernementale dont leurs mains sont encore imprégnées des ripailles de leurs
rapines passées !
Tous ces hommes politiques de la bourgeoisie, qu’ils soient dans l’opposition ou au pouvoir, ont fondamentalement le même programme, celui de représenter les intérêts des possédants. Eux-mêmes s’enrichissent au passage des miettes que veulent bien leur laisser les capitalistes des puissances impérialistes dont ils ne sont que des simples serviteurs.
Voilà pourquoi un simple changement de régime ne peut rien changer pour les travailleurs et les populations pauvres. L’élection de 2020 ne dérogera pas à cette règle.
Les travailleurs n’ont rien à voir avec tous ces gens-là, que ce soit ceux du Rdr estampillés maintenant Rhdp ou ceux du camp d’en face, Pdci-Fpi, ou encore ceux qui balancent leurs fesses entre deux chaises au gré du vent ! Ensemble ou séparément, ils constituent le même camp des riches.
À l’opposé, les travailleurs, quelle que soit leur ethnie, leur nationalité, leur religion ou leur métier, ont les mêmes intérêts fondamentaux. Leur avenir dépend de leur capacité à s’organiser collectivement pour défendre leurs intérêts en tant que travailleurs face aux patrons qui les exploitent et à l’État qui les opprime.