Les travailleurs de l’hôtel de l’Amitié de Bamako protestent contre les licenciements
Mali
Le groupe tunisien Granada a pris la gestion de cet hôtel luxueux le 1er mars 2020. À peine installée, la nouvelle direction a procédé à des mises en chômage technique et des suppressions de postes : 102 personnes en congés techniques pour 3 mois sans indemnités, 64 personnes en congés forcés. Quelques mois plus tard, en septembre 2020, 76 employés ont été définitivement licenciés pour motif économique, malgré des allègements de charges et des avantages de toutes sortes offerts par le gouvernement malien.
Mais, contrairement à ce qu’attendait la direction, ses mauvais coups ne sont pas passés comme une lettre à la poste. Les employés licenciés ont protesté et organisé une conférence de presse à la Bourse du Travail.
Le gouvernement, par l’intermédiaire du Directeur général du Travail, tente de calmer la protestation alors que la direction de l’hôtel envisage de procéder à de nouveaux licenciements sous prétexte que l’embargo décidé par la Cédéao (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest) met les propriétaires de l’hôtel en difficulté financière.
Embargo ou pas, les employés ont raison de ne pas se laisser faire. Ils ont tenu une nouvelle assemblée générale à la Bourse du Travail le 3 avril dernier. La lutte continue.