Les responsables des massacres peuvent dormir tranquille !
CÔTE D’IVOIRE
Ouattara, dans un faux semblant de défiance à l’égard de la Cour pénale internationale (Cpi), a déclaré que « personne n’ira à la Cpi » ! Il aurait dû ajouter… sauf son adversaire Gbagbo qui pour l’instant croupit dans la geôle de cette instance, parce qu’étant le seul susceptible de lui faire ombrage.
Ouattara est pressé de montrer aux com’zones et aux autres responsables des massacres qui l’ont aidé à prendre le pouvoir, qu’ils peuvent compter sur lui pour leur renvoyer l’ascenseur en effaçant leurs crimes. Cela, d’autant plus qu’il pourrait encore avoir besoin de leurs services à l’occasion des nouvelles élections présidentielles qui se préparent.
Mais avant de pouvoir effacer les crimes des gens de son camp vis-à-vis de la justice, il est dans l’obligation de commencer par effacer les crimes commis par ceux du camp d’en face. Autrement, la ficelle paraîtrait un peu trop grosse.
Ainsi, selon les souhaits de Ouattara, une parodie de justice sera jouée par la « justice ivoirienne » elle-même. Pour que les uns et les autres comprennent bien qu’il s’agit ici d’une vraie comédie, Ouattara leur annonce par avance qu’il leur suffira ensuite de « demander pardon aux ivoiriens » pour bénéficier aussitôt de la « clémence du Président de la république », c’est-à-dire, sa propre clémence, et d’être ainsi lavé des crimes commis.
Mais le hic pour lui, c’est que les gens du Fpi qui sont en prison, lui ont fait savoir qu’ils n’ont aucun « pardon » à demander à quelqu’un. De leur point de vue, Ouattara n’a accédé au pouvoir que par un coup d’Etat fomenté par une bande de soldats déserteurs aidés d’une bande de racailles, soutenus militairement par l’impérialisme français. Tout n’est pas faux dans cette affirmation.
Mais comme Ouattara n’est pas à une comédie près, même si aucun « pardon » ne sort de la bouche des gens du Fpi, il pourra toujours dire qu’Affi N’Guessan, le dirigeant en titre de ce parti, lui qui ne demande qu’à jouer le guignol, l’a fait pour eux.