Les dirigeants syndicaux disent « non »…

07 janvier 2022

Tchad

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TCHAD

LES DIRIGEANTS SYNDICAUX DISENT «NON» AUX RÉDUCTIONS DE SALAIRES

Pour que le Tchad puisse bénéficier de nouvelles aides pour l’année 2018, afin de faire face à la situation financière catastrophique, les institutions financières internationales (dont le FMI) ont imposé au gouvernement de réduire, par an, de 300 milliards de francs CFA la masse salariale de la fonction publique. C’est ce qui ressort d’une réunion tenue récemment à Ndjaména, entre le gouvernement et les représentants des organismes financiers internationaux. Il est donc question de réduire les salaires des fonctionnaires de 5 à 45 % .

Le gouvernement a convoqué le 3 janvier les représentants des différentes centrales syndicales pour tenter de les convaincre d’accepter ces nouvelles mesures. Ils ont tous refusé de se rendre à cette convocation.

Pour le secrétaire général du l’Union des Syndicats du Tchad (UST), le gouvernement doit respecter « son engagement de ne pas toucher les salaires ». Il appelle les travailleurs à faire grève le 4 janvier.

Quant au secrétaire général de la Confédération Libre des Travailleurs Tchadiens (CLTT), il regrette que « le gouvernement n’arrive pas à relancer l’économie mais se rabat seulement sur les fonctionnaires comme vache à lait. »

Le bras de fer commence donc entre le gouvernement du dictateur Idriss Deby et les dirigeants des centrales syndicales qui refusent ces nouvelles mesures nuisibles aux travailleurs. Plus les mouvements de grèves seront suivies, plus les travailleurs de la fonction publique seront en mesure de faire reculer le dictateur.