Les courbettes et les doléances du premier mai c’est pour blaguer les travailleurs

27 février 2014

CÔTE D’IVOIRE

Le 1er mai, c’est le jour tant attendu par les dirigeants des syndicats Ugtci, Dignité, Fesaci et consort. Ce jour-là, les riches leur donnent l’autorisation de parader devant eux et leurs représentants au pouvoir. Ils se courberont en quatre pour leur remettre le traditionnel « cahier de doléances » dont ces gens-là n’en n’ont cure ! Tout cela n’est que comédie ! A chaque 1er mai les dirigeants syndicaux font croire que les grands patrons et leurs serviteurs au pouvoir vont les écouter pour améliorer enfin la situation des travailleurs. Cela fait presque 20 ans que ces gens-là demandent en vain le passage du salaire minimum à 60.000 Fr. Non seulement ils n’ont pas eu gain de cause, mais cela fait autant d’années que la situation des travailleurs ne cesse de se dégrader sans que les dirigeants syndicaux ne bronchent ! Aujourd’hui, combien sont-elles donc les familles de travailleurs tombées dans la misère, au point de ne plus pouvoir se soigner ni payer leur logement ? Si les courbettes envers les riches pouvaient être payantes pour les travailleurs, ça se saurait depuis.

D’ailleurs, Ouattara depuis deux ans qu’il est au pouvoir, n’a même pas daigné leur rendre la politesse par sa présence. Ce qui fait dire à Mahan Gahé, le dirigeant de la centrale Dignité, qu’il est « triste de constater que le 1er mai, Alassane Ouattara est absent. C’est tous les travailleurs de Côte d’Ivoire qui sont tristes ».

Vraiment, on n’a pas l’impression d’entendre un type que Ouattara a jeté en prison durant deux ans, parce qu’il avait misé sur le perdant Gbagbo contre le gagnant Ouattara.

Mais avec des lamentations de ce genre, Mahan Gahé est peut-être sur le bon chemin pour que Ouattara lui propose un jour un petit poste dans son gouvernement où il pourra user de son « talent » pour continuer à duper les travailleurs !

Non, les intérêts des centrales syndicales et de leurs dirigeants ne sont pas du tout les mêmes que ceux des travailleurs qu’ils prétendent représenter. Mahan Gahé, qui n’est pas pire que ses confrères, vient de déclarer que « Bédié a toujours placé les confédérations syndicales sur un plateau d’or ». Il a oublié seulement d’ajouter que c’est aussi depuis la présidence de celui-ci que les travailleurs ont basculé dans la précarité en devenant des journaliers à vie et que même son champion Gbagbo au pouvoir durant dix ans n’y a pas mis fin ! Et pour cause ! La « politique sociale » de tous ces gens c’est de servir au mieux les intérêts des riches !