Les chefs des églises craignent une montée de la colère populaire
Madagascar
Lors d’un récent discours solennel devant un parterre de dirigeants, transmis sur les ondes, le chef des églises œcuméniques malgaches (FFKM) considère que « l’heure est grave » et qu’il faut que l’État procède à des « concertations élargies pour trouver des solutions à la conjoncture socio-économique actuelle ».
Il est vrai que depuis le début de cette année il y a une montée galopante des prix ; même le tarif du ticket de bus de la capitale a subi une augmentation de 60% d’un seul coup avec l’autorisation du gouvernement. Pendant ce temps les salaires, surtout ceux des travailleurs du privé, demeurent résolument bloqués. Cette situation engendre des mécontentements et c’est cela que les dirigeants religieux semblent craindre.
Espérons que la colère éclate, que les travailleurs se fassent entendre des capitalistes qui s’enrichissent sur leur travail avec la complicité des dirigeants de l’État et de ceux des églises.