Le président se donne bonne conscience

05 avril 2019

Madagascar

Le 17 mars, 16 500 tonnes de riz de 2ème choix sont arrivés à quai dans le port de Toamasina en provenance de l’Asie. Ce riz appelé « Vary mora » est destiné à être vendu à moindre prix pour ceux qui sont très pauvres, dans les quartiers les plus défavorisés de quelques grandes villes du pays. On ne sait pas à quel prix ce riz a été acheté mais il est vendu moins cher sur le marché local.

Ce projet fait partie des promesses de campagne de Rajoelina, investi président depuis cette année. Dare-dare il s’est rendu à Toamasina pour se faire voir et surtout pour faire son show devant les caméras de télévision.

Pendant ce temps les travailleurs et les petites gens subissent de plein fouet les effets de la crise économique. Avec l’augmentation des prix du carburant, ceux de l’eau, de l’électricité et des transports collectifs sont montés en flèche. Les salaires restent bloqués et le chômage frappe tous les foyers.

Le président cultive son image de « chef d’État qui tient ses promesses ». À grand renfort de publicité il annonce le début des travaux de réfection de telle route nationale ou la prise en charge par l’État du nettoiement de telle grande ville qu’il trouve sale.

Le 29 mars, lors de la cérémonie de commémoration de l’anniversaire de l’insurrection anticoloniale de 1947, les tenants du pouvoir n’ont pas manqué de mots pour dire que « l’ennemie est la pauvreté ». Ce sont là que des paroles mensongères destinées à tromper les gens, pour qu’ils prennent leur mal en patience.

La situation des travailleurs et des classes pauvres n’a fait que s’aggraver depuis des années. Andry Rajoelina à la suite de ses prédécesseurs, continue de laisser les mains libres aux capitalistes qui eux démolissent les conditions d’existence des travailleurs pour s’enrichir toujours plus.