Le groupe Nestlé est fier de son chiffre d’affaire
Capitalisme
Au cours d’une vidéo-conférence depuis le siège de cette multinationale basée en Suisse, Nestlé a récemment rendu public ses résultats de l’année 2013. Ce groupe aurait réalisé un chiffre de vente de 92,2 milliards de francs suisses (1,22 franc suisse = 1 euro), un résultat considéré comme bon par ses dirigeants. Dans la zone Asie, Océanie, Afrique, Nestlé enregistre un chiffre de 18,9 milliards, en nette augmentation par rapport à l’exercice 2012.
Malgré la crise économique mondiale, ce groupe continue d’engranger des profits et se vante de distribuer des dividendes en hausse à ses actionnaires. Il va fêter son 150ème anniversaire en 2016.
En Afrique et dans les pays du Maghreb, Nestlé n’est pas avare de campagnes de communication, en fait de publicité, pour ses produits. C’est ainsi qu’il parraine des rencontres sportives de jeunes pour leur inculquer « les bonnes habitudes alimentaires » consistant à consommer au petit déjeuner des céréales et autres produits mis sur le marché par ce groupe, sensés améliorer les performances sportives. Lors de ces événements, des « professionnels de la nutrition » dispensent leurs conseils aux participants, leur accordant « un bilan nutritionnel personnalisé », comme si les jeunes et leurs parents ne savaient pas se nourrir. En réalité ils n’ont pas les moyens à cause de la pauvreté, du chômage et des bas salaires y compris pour ceux qui travaillent dans les entreprises Nestlé.
Le groupe Nestlé et ses semblables se moquent complètement de l’état de pauvreté et de misère dans laquelle vivent les êtres humains en Afrique ou ailleurs. Ce qui les intéresse c’est comment faire le plus de fric possible en casant leurs produits à ceux qui ont les moyens de les acheter. A travers les opérations actuelles de marketing ils visent des catégories de consommateurs tels que les jeunes, aptes à adopter certaines habitudes alimentaires. Il y a un demi-siècle Coca cola distribuait gratuitement et périodiquement sa boisson dans les pays d’Amérique latine pour la populariser et occuper le terrain face à des concurrents. La stratégie de Coca Cola est un peu différente dans ce sens que ce groupe visait un public plus large, mais l’objectif final est le même : réaliser des profits.
Eh bien il faut que l’économie fonctionne autrement : les énormes besoins de l’humanité en matière de nutrition ne pourront être satisfaits que quand les travailleurs auront dépossédé ces groupes de l’agro-industrie de la mainmise des capitalistes.