L’Afrique a été saignée lors de la 1ère guerre mondiale
Histoire
Rien que dans les colonies françaises d’Afrique, Maghreb et Madagascar compris, près de 600 000 hommes parmi les plus robustes ont été enrôlés pour servir de chaire à canons. Les autres grandes puissances telles que l’Angleterre, l’Allemagne, la Belgique, ont procédé de la même manière dans leurs colonies respectives. 30 à 40 000 Africains sont morts dans les tranchées de l’Est de la France (Verdun, Chemin des Dames, Dardanelles…) et 36 000 s’en sont sortis avec des blessures graves et des indemnités misérables. Tout cela pour les intérêts exclusifs des groupes capitalistes rivaux qui cherchaient par la guerre à se dominer les uns les autres, afin de trouver de nouveaux débouchés pour leurs marchandises au détriment de celles de leurs concurrents.
Durant les cérémonies de commémoration du centième anniversaire de l’armistice, plusieurs chefs d’État africains étaient dans les tribunes officielles en France. Ibrahim Babakar Keita, président du Mali a fait un discours au nom de ses homologues africains, dans lequel il se contentait de remercier Emmanuel Macron l’organisateur des festivités. Pas un mot n’a été prononcé pour condamner l’impérialisme français, un des principaux responsables de cette féroce boucherie.
Arracher des hommes depuis les villes et les villages d’Afrique ne suffisait pas aux puissances colonisatrices. Les impôts et les taxes étaient augmentés, les productions agricoles telles que l’arachide, le coton et le mil subissaient des prélèvements drastiques au titre de contributions à l’effort de guerre, le bétail était exporté en masse vers la métropole. Cela se traduisait par des famines et engendrait des révoltes dans les pays colonisés.