La répression continue
Tchad
Sous le titre « : Au nom de la sécurité, arrestations, détentions et restrictions à la liberté d’expression au Tchad», le rapport annuel d’Amnesty International publié vers la fin octobre, s’en prend au régime tchadien qu’elle accuse de graves violations des droits de l’homme. Dans ce rapport, on y lit notamment : « Malgré les promesses de l’actuel président Idriss Deby Itno d’un avenir meilleur, la situation demeure préoccupante. Les arrestations, les détentions arbitraires et les exactions se poursuivent dans ce pays (…) Des arrestations arbitraires et des détentions sans inculpation ni procès pour réduire au silence ceux qui critiquent les gouvernants, notamment les opposants réels ou présumés, les journalistes, les défenseurs des droits de l’homme, les syndicalistes et les étudiants, sont monnaie courante au Tchad. ».
En effet, depuis l’intervention de l’armée tchadienne au Mali aux côtés de celle de l’impérialisme français, la peur s’est installée dans le pays, en particulier à Ndjamena. Les populations craignent des attentats des djihadistes dans des endroits publics pour venger l’un de leurs chefs que le Tchad se vante d’avoir tué. Aussi, sous prétexte de dénicher d’éventuels cachettes des rebelles islamistes infiltrés au sein de la population, les forces de l’ordre investissent les maisons, surtout dans les quartiers populaires, et se servent sans honte, embarquent des innocents, et les tuent ou les emprisonnent sans être jugés.
Quand le gouvernement tchadien, en réponse à la publication du rapport d’Amnesty International, dit que les accusations portées contre lui sont fausses, c’est pur mensonge.