La force des travailleurs c’est la grève !
Mali
Après le refus du gouvernement malien de revaloriser les salaires et les primes, l’UNTM (Union nationale des travailleurs du Mali, la centrale syndicale qui regroupe les salariés du secteur public et du privé), a déclenché une grève générale de 5 jours à compter du 17 mai. Elle à été largement suivie surtout dans la fonction publique. La cité administrative de la capitale qui regroupe la plupart des ministères était déserte comme lors des jours fériés. La douane, les impôts et les banques ont aussi été paralysés. Selon l’UNTM, « le mot d’ordre a été suivi à hauteur de 98% dans les régions et de 96 % dans le district de Bamako »
N’ayant pas reçu de réponse des autorités politiques à la date du 21 mai, l’UNTM a relancé la grève à compter du 24 mai pour une durée de 5 jours tout en annonçant que cette grève deviendrait illimitée si le gouvernement restait sourd face aux revendications. Entretemps, le président Ban Ndaw et son Premier ministre Moctar Ouane ont été arrêtés par les putschistes. Au lieu de poursuivre le mouvement de grève qui avait pourtant un écho favorable auprès des salariés de la fonction publique, les dirigeants de l’UNTM l’ont suspendue en prétextant qu’ils n’avaient plus d’interlocuteurs avec qui négocier.
Cette grève commençait à peser sur le portefeuille du gouvernement car selon certaines estimations elle aurait déjà coûté environ 20 milliards de francs Cfa à l’État. C’était la force de la grève. Les petits salariés de l’État y ont massivement participé car ils n’en peuvent plus de se serrer éternellement la ceinture à cause des bas salaires et de la cherté de la vie. Celui qui doit se frotter les mains à la suite de l’arrêt de la grève c’est le colonel Assimi Goïta car pour lui c’est une épine en moins dans le pied.