La commémoration de l’esclavage ne doit pas occulter l’exploitation capitaliste d’aujourd’hui

12 juin 2017

France

Comme chaque année, la journée du 10 mai a été consacrée en France à la commémoration de l’esclavage et de la traite. François Hollande et Emmanuel Macron ont participé ensemble à la cérémonie pour cette occasion au jardin du Luxembourg à Paris. Ils ont appelé à « faire la paix des mémoires ».

Une partie importante de la bourgeoisie française mais aussi européenne, s’est enrichie du 17ème au 19ème siècle grâce à la traite d’environ 12 millions d’hommes et de femmes arrachés à l’Afrique pour en faire des esclaves. Grâce à leur travail dans les immenses domaines agricoles du Nouveau monde, des Caraïbes, des îles de l’Océan Indien, les capitalistes ont bâti des fortunes colossales.

Depuis le début de l’ère industrielle, la bourgeoisie capitaliste s’est livrée durant des dizaines d’années en Europe puis en Amérique à l’ignoble travail des enfants dans les mines et dans les usines. Cette réalité continue aujourd’hui dans bien des pays pauvres, mais au final c’est la même bourgeoisie capitaliste qui a la mainmise sur les sociétés multinationales et qui continue de s’enrichir avec cet esclavage des temps modernes qu’est le salariat.

Alors il n’y aura pas de « paix des mémoires » tant qu’existera le capitalisme.