Insécurité grandissante en plein couvre-feu
CÔTE D’IVOIRE
Le niveau d’insécurité a bondi dans les quartiers populaires depuis l’instauration du couvre-feu de 21h à 5h du matin, depuis environ un mois. Pour ne pas se faire surprendre, les gens s’empressent de rentrer chez eux. C’est le moment que choisissent les agresseurs pour opérer. Ils agressent les passants, cassent les commerces et braquent des domiciles sans que les forces de l’ordre sensées patrouiller n’interviennent.
À Gesco, un gérant de cabine a été agressé et poignardé au niveau du supermarché Cash-Ivoire. Conduit d’urgence au Chu de Treichville, il a succombé à ses blessures. La semaine dernière, un magasin de vente de bouteilles de gaz a été vandalisé et près de 200 bouteilles de gaz ont été volées.
Abobo n’est pas en reste. À Akéikoi par exemple, il y a eu plusieurs attaques de «microbes» (bandes de jeunes qui attaquent à l’aide d’armes blanches). Un jeune homme a eu le bras coupé par un coup de machette. Des attaques de cours communes sont monnaie courante.
La presse fait état chaque jour de la multiplication de braquages de domiciles en plein couvre-feu, c’est-à-dire au moment où les forces de l’ordre sont les seules à être dehors. Les réseaux sociaux sont pleins d’images montrant la bestialité de ces dernières sur des gens qui auraient violé le couvre-feu. Pendant ce temps, des malfrats sévissent sans être inquiétés. De plus en plus de gens commencent à soupçonner la complicité des forces de l’ordre et des bandits. Comment s’en étonner ?