Insécurité à Abobo : les « microbes » sévissent au nez et à la barbe des forces de l’ordre
CÔTE D’IVOIRE
Pendant deux jours, les 25 et 26 octobre derniers, les habitants de la commune d’Abobo ont subi des attaques de jeunes délinquants appelés communément « microbes », semant la terreur et la panique. Ces hordes de jeunes armés de machettes, de gourdins, de couteaux, s’en sont pris à la population, agressant et blessant tous ceux qu’ils rencontraient sur leur chemin. Des commerces ont été attaqués. Cette fois-ci, plusieurs cours communes ont été carrément pillées, ce qui est une nouveauté. Pendant ces folles journées, il était impossible de traverser le rond-point de la Mairie d’Abobo qui est la place centrale abritant la gare (routière). Les habitants de la commune étaient obligés de faire un grand détour s’ils ne voulaient pas être victimes d’agressions. D’autres ont préféré ne pas rentrer chez eux tout simplement.
Ce n’est pas la première fois que cette commune populaire est ainsi la proie de ces bandes de délinquants. Et chaque fois que ça arrive, les forces de l’ordre sont le plus souvent invisibles, ou lorsqu’ils interviennent, c’est déjà trop tard. Pourtant il existe bien des postes de police et de gendarmerie non loin des lieux où cela se passe.
Pourtant ces mêmes forces de l’ordre interviennent avec efficacité quand il s’agit de réprimer les travailleurs en grève. Mais quand ces mêmes populations se font agresser par des voyous, ces « corps habillés » deviennent incompétents et inopérants.
Comme quoi, le rôle premier de ces « corps habillés » c’est avant tout de protéger les intérêts des riches contre les pauvres.