Face à l’épidémie, les populations pauvres sont sans moyens
CÔTE D’IVOIRE
Les premières infections du Covid-19 ont été déclarées en Chine fin décembre 2019. Vue la vitesse de propagation du virus, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a lancé une alerte générale. En Afrique, particulièrement en Côte d’Ivoire, les autorités ont déclaré haut et fort que le pays est prêt et dispose de moyens nécessaires pour y faire face. Depuis le 11 mars que le premier cas a été déclaré, des mesures de préventions telles que : se laver régulièrement les mains au savon, porter un cache-nez et le changer au bout 3 à 4 heures, etc. sont exigées.
Rien que ça, les populations à faible revenus ont du mal à suivre. Elles habitent généralement des quartiers où il est difficile de trouver de l’eau potable. Elles empruntent les transports en communs, gbaka, woroworo, bus, où elles sont très souvent entassées comme des sardines. Les cache-nez, les gels ont vu leur prix se multiplier. Un simple cache-nez qui coûtait 150f est passé à 500f, 1000f, voire plus ; d’ailleurs on n’en trouve même pas. Il en est de même pour les gels de mains.
Bien avant cette pandémie, les fins de mois étaient déjà compliquées pour ces familles et maintenant il faut inclure ces dépenses alors que les salaires ne connaissent pas de hausses. Alors respecter ses mesures de préventions devient difficile voire impossible pour ces familles.
Dans de telles conditions, dire que le pays est disposé à faire front au Covid-19, c’est mentir comme un arracheur de dents.