Des crimes de l’armée malienne dénoncés par des organisations humanitaires
Mali
Selon Human Right Watch, une organisation internationale de défense des droits de l’Homme, deux Touaregs accusés de soutenir des groupes terroristes sont morts dans la prison centrale de Bamako. Selon cette organisation, ces deux prisonniers auraient trouvé la mort dans la nuit du 6 au 7 avril « à cause de la chaleur accablante, et aussi des suites des blessures dont ils ont été victimes, favorisant une détérioration de leur état de santé… ». Ils avaient étés interpellés avec cinq autres, le 15 février, dans la ville de Léré, près de Tombouctou. Cela s’est passé après l’avancée de l’armée malienne suite à l’engagement militaire de la France dans ce pays pour reconquérir le Nord du Mali.
La même organisation dénonce aussi l’arrestation de sept autres Touaregs au mois de mars. Ils ont été emprisonnés, torturés par l’armée malienne. Les conditions d’incarcération étaient tellement horribles que deux d’entre eux sont morts en prison.
Cette organisation internationale signale les exactions et les morts en prison dont elle a connaissance et rend publics les témoignages des prisonniers. Ce qui est sûr, c’est qu’il y a de nombreuses autres victimes de la répression féroce commise par l’armée malienne que le public ignore.
L’armée française qui est présente au Mali laisse l’armée malienne commettre ses crimes d’autant plus qu’elle aussi a de nombreux morts parmi des civils innocents à cacher. Qui connaît en effet la réalité du nombre de morts causés par les bombardements aveugles (parfois de nuit) commis par son aviation ? Mais là-dessus, c’est l’opacité totale.
Les exactions, les tortures et les morts ne feront que creuser encore plus le fossé de haine entre les communautés ethniques du nord et du sud. C’est une des conséquences néfastes de cette sale guerre.