Des cliniques privées criminelles
CÔTE D’IVOIRE
Selon le président de l’Association des Cliniques Privées de Côte d’Ivoire (ACPI), 70% d’entre elles exercent dans l’illégalité. Et selon lui, cela se passe sous l’œil complaisant du gouvernement. On ne va pas pleurer avec ce président qui est probablement plus intéressé par l’argent qu’il perd face à cette concurrence déloyale que par les dangers auxquels sont exposées les populations pauvres !
La plupart de ces structures non reconnues sont celles que fréquente généralement la majorité de la population. Les centres de santé publics sont soit inexistants soit saturés ou manquent tellement d’équipements qu’on ne voit pas la nécessité d’y aller. Alors beaucoup se tournent vers les cliniques privées de leurs quartiers dont la plupart ne respectent même pas les règles élémentaires d’hygiène telle que la désinfection du matériel.
Dans certaines cliniques, même les kits de perfusions sont réutilisés au mépris total du patient. Des soins sont pratiqués sans gants, mettant en danger aussi bien les malades que le personnel soignant ! Des aides-soignantes font des accouchements alors qu’elles ne sont pas qualifiées pour cette tâche. Des cliniques vendent même des médicaments périmés à leurs patients. C’est dire à quel point ces endroits sont plus faits pour ramasser du fric qu’à soigner les gens.
Ceux qui viennent effectuer le contrôle de ces cliniques sont souvent soudoyés et ferment les yeux sur ces délits. Ceux qui dirigent ce pays n’ignorent pas non plus ce qui se passe dans ces cliniques mais ils laissent faire car ce ne sont pas des membres de leurs familles ou leurs proches qui viennent s’y faire soigner. C’est ainsi que ces cliniques continuent en toute impunité de mettre en danger la vie des petites gens !