Côte d’Ivoire : vous avez dit « fête du football » ?
L’organisation de la Can a donné l’occasion à certains dirigeants de montrer leurs talents d’expert en « mangécratie ». À ce sujet, des polémiques sur certaines affaires ont enflé sur la toile et c’est loin d’être fini.
Il y a eu l’affaire des maillots officiels. Le Comité d’organisation de la Can, le Cocan, semblait vouloir exiger le port de ce maillot à tout spectateur ivoirien qui accède au stade. Il a annoncé qu’il allait traquer tout maillot ne provenant pas de ses structures officielles. Le coût de ce maillot a été fixé à 59 000 F, ce qui est proprement scandaleux ! Cette situation a fait jaser sur les réseaux sociaux. Certains ont dit qu’ils iraient au stade avec des maillots de leur choix. Toute cette polémique a obligé le Cocan à annoncer que le maillot officiel n’était pas obligatoire.
Ensuite il y a eu l’affaire de l’interdiction de la retransmission des matchs de la Can dans les maquis, restaurants et lieux publiques. Là aussi, de nombreuses personnes ont protesté sur les réseaux sociaux. Les représentant du Cocan ont expliqué que ce n’est pas interdit mais «soumis à condition». Belle hypocrisie !
Toutes les occasions sont bonnes pour les organisateurs de ce tournoi pour s’en mettre plein les poches. Personne n’a oublie le scandale des 20 milliards dépensés pour le gazon qui n’a pas tenu à la première pluie au stade d’Ebimpé. Il y a sans doute d’autres magouilles et détournements d’argent de ce genre mais dont on n’a pas eu vent.
Ce n’est pas « la fête du football » comme le proclament les organisateurs de la Can, mais à coup sûr celle du business et de la magouille.