Côte d’Ivoire – Œuvrons pour que 2024 soit une année de grève générale des travailleurs !
Dans son discours de fin d’année, Ouattara, en tant que garant des intérêts des riches, a remercié les dignitaires des centrales syndicales d’avoir signé la « trêve sociale », c’est-à-dire l’engagement de ne pas mobiliser les travailleurs pour faire la grève mais de s’asseoir à la « table de négociation ». Ce qui leur permet de jouer le rôle de l’avocat des travailleurs et en même temps de « pompier social » auprès de l’État et des grands patrons en cas de grève.
Les capitalistes ont en effet besoin d’une certaine « paix sociale » pour tirer le maximum de profit de l’exploitation des travailleurs. Pour cela, ils sont prêts à lâcher quelques miettes pour acheter la complicité de ceux qui sont reconnus officiellement comme des représentants des travailleurs.
Pour autant, la « trêve sociale » signée d’année en année n’est pas une garantie car les travailleurs ne suivent pas forcément les consignes de ces centrales syndicales et ils ont bien raison car ceux qui dirigent ces syndicats sont loin des préoccupations des travailleurs et sont prêts à trahir les grèves au profit de leurs intérêts de boutique.
Face aux travailleurs en lutte, lorsque ces pompiers de service ne parviennent pas à éteindre le feu, l’État dispose des forces de « maintien de l’ordre », la police et l’armée, pour les réprimer.
Dans la situation actuelle où les travailleurs font face à toutes sortes d’augmentations du coût de la vie et d’aggravation des conditions de travail, ce ne sont pas les signatures des centrales syndicales sur la feuille de la « trêve sociale » qui les empêcheront de lutter pour défendre leurs intérêts vitaux. La colère du monde du travail finira bien par exploser tôt ou tard à la figure des capitalistes et de leurs laquais au pouvoir et dans le mouvement ouvrier.
La grève générale des travailleurs, c’est le meilleur vœu qu’on peut souhaiter pour 2024 !