Côte d’Ivoire – Harcèlements sexuels, droit de cuissage : des pratiques inhérentes à une société basée sur l’exploitation et l’oppression
La fédération sportive de taekwondo est secouée en ce moment par un scandale de harcèlement sexuel et de droit de cuissage.
Tout est parti des plaintes d’une athlète plusieurs fois médaillée qui s’est plaint de ne pas avoir été sélectionnée dans l’équipe nationale suite à son refus de céder aux avances de son entraineur. Pour cela, elle a d’abord adressé des courriers de protestation à sa fédération. Mais elle s’est heurtée à un mur. Elle ne s’est pas arrêtée là. Elle s’est adressée à son ministère de tutelle, un cran plus haut, pour se faire entendre. Dès que l’affaire a éclaté, ça a été comme un déclic. Les langues ont commencé à se délier. Des témoignages d’autres athlètes filles ont commencé à fuser de toutes parts, attestant que ce type de pratiques est généralisé dans cette fédération.
Comme pour éviter que l’affaire ne prenne une tout autre dimension, la fédération s’est empressée de virer les personnes mises en cause. Cela ne règlera rien au problème.
Nous vivons dans une société capitaliste foncièrement injuste et inégalitaire où les forts écrasent les faibles sans vergogne. Dans cette société, les femmes sont la plupart du temps reléguées au second plan et souvent considérées comme de simples objets sexuels. C’est révoltant et c’est tant mieux si les victimes sont nombreuses à dénoncer ce qu’elles subissent. Elles peuvent compter sur la solidarité de tous ceux qui comme nous, veulent changer la société de fond en comble.