Côte d’Ivoire – Faut pas rêver !
Selon la directrice d’Amnesty International, l’État ivoirien est obligé de suspendre les opérations de déguerpissements débutées en janvier 2024, pour ne pas avoir, dit-elle « respecté les droits garantis par la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples … ratifiés par la Côte d’Ivoire en 1992 ». Elle estime donc que les dizaines de milliers de familles qui ont subi les exactions du gouvernement doivent préalablement bénéficier de « mesures de soutiens adéquates » avant toute reprise d’autres déguerpissements. En d’autres termes, tous ces gens-là doivent d’abord être relogés et indemnisés.
Sauf que dans la réalité, les dirigeants d’ici et d’ailleurs qui sont au pouvoir pour servir les intérêts des riches, sont prêts à signer autant de « chartes » et de « lois » si ça peut amuser la galerie. Mais comme on le voit ici, cela ne les engage à rien, tant qu’ils continuent d’agir dans le sens des intérêts des multinationales et des puissances qui dominent ce monde. Dans un autre genre, il existe bien par exemple des lois sur le travail, les riches les respectent-ils ? Le problème n’est donc pas de savoir si des « chartes » ou des « lois » existent en faveur des pauvres mais de savoir si ces derniers ont la force d’imposer leur droit à une existence digne. Dans tous les cas, il n’y aura de changement véritable pour les classes exploitées que si elles prennent leur propre destin en main.