Côte d’Ivoire – CAN 2024 : une affaire de gros sous et d’incitation au nationalisme
Au mois de janvier 2024, la Côte d’Ivoire va accueillir la 36ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN). 24 équipes de football du continent vont s’affronter pendant un mois.
En prévision de cette compétition, l’État ivoirien a massivement investi dans la construction et la rénovation d’infrastructures. Entre les stades, les villages d’héber-gement et autres infrastructures liées à cette compétition sportive, c’est officiellement plus de 500 milliards de francs Cfa qui ont été ainsi investis.
Pour les rois du béton, des hôtels, des médias et des annonceurs, cette compétition est une aubaine. Et on peut imaginer que ceux qui sont chargés d’attribuer ces marchés se sont aussi sucrés au passage. Ce qui adviendra ensuite de ces infrastructures après la CAN, l’avenir nous le dira. L’expérience des pays qui ont déjà organisé ce genre d’évènement montrent que souvent ces infrastructures sont ensuite laissées à l’abandon faute de disposer de moyens pour les entretenir.
On voit bien que l’argent, il y en a, mais pas pour réaliser des choses utiles à la population. L’État trouve des centaines de milliards quand il s’agit d’engraisser les capitalistes, alors que les écoles et autres infrastructures utiles à la population manquent cruellement.
Et quand la compétition commencera, le gouvernement et les riches dont il défend les intérêts, espèrent dévier le mécontentement des travailleurs et des pauvres vers le nationalisme, pendant qu’eux continueront à les exploiter. Mais qu’ils se méfient quand même car, comme dans un match de football, le ballon du mécontentement social, ils peuvent aussi avoir la mauvaise surprise de le recevoir au fond de leur filet.