Éditorial

Côte d’Ivoire – 2025 : œuvrons pour un vrai changement !

14 janvier 2025

Pour les travailleurs, 2024 ce n’était pas ça ! C’était la précarité, le chômage, la vie chère, les déguerpissements, la misère et bien d’autres difficultés de la vie quotidienne. 2025 vient de commencer mais sans la lutte des travailleurs ce sera la continuité dans la dégradation de leurs conditions d’existence, voire pire !

Les capitalistes, les riches, leurs valets au pouvoir, comme ceux qui attendent leur tour dans l’opposition, tous ont fêté la nouvelle année avec faste. Ils espèrent que 2025 sera pour eux une énième bonne année, encore mieux que les années précédentes. Mais ce qui est bon pour la bourgeoisie et ses serviteurs de l’État n’est pas bon pour l’écrasante majorité de la population condamnée à survivre avec des bas salaires et dans la précarité.

Dans cette société capitaliste, le fait que la minorité riche baigne dans l’opulence pendant que la grande majorité ne parvient même pas à se nourrir et à se loger correctement, n’est pas une anomalie mais au contraire la normalité, car la richesse de cette minorité provient de l’exploitation de la population pauvre. Le rôle des politiciens et de leur appareil d’État est de pérenniser ce système profondément injuste.

Ouattara appelle à « la paix et à la cohésion sociale » car en tant que représentant des intérêts des riches, il ne veut surtout pas d’une révolte des travailleurs contre l’oppression et l’injustice ! En parlant de la prochaine élection présidentielle, il a évoqué son désir de « continuer à servir » son pays tandis que de son côté, l’ex-banquier Tidjane Thiam, candidat officiel du Pdci promet une « société plus juste ». Jean Louis Billon membre du même parti que Tidjane Thiam et issu d’une famille riche de Côte d’Ivoire, promet monts et merveilles pendant qu’il exploite des milliers de prolétaires depuis des décennies dans ses nombreuses entreprises.

Quant à Laurent Gbagbo, il dit vouloir apporter de « l’espoir » et de « l’humanisme» mais quand il était au pouvoir pourquoi n’a-t-il pas appliqué son prétendu humanisme ? En tout cas, ceux qui ont survécu à la terreur des miliciens de son ex-parti, notamment au supplice du tristement célèbre « article 125 », (un pneu au cou arrosé de pétrole et des allumettes pour y mettre le feu) n’ont pas oublié les atrocités qui leur ont été infligées. Ceux dont les corps ont ensuite été jetés dans le « charnier de Yopougon » ne sont plus là pour dire tout le mal qu’ils pensent de son passage au pouvoir.

Les travailleurs non plus, n’ont pas oublié comment Gbagbo, son acolyte Affi N’Guessan et leur clan au pouvoir, les avaient contraints à se serrer toujours plus la ceinture sous prétexte qu’il fallait « redresser l’économie » c’est-à-dire de permettre aux Bouygues, aux Bolloré et aux autres riches locaux et internationaux de s’enrichir davantage en payant un salaire de misère aux travailleurs pendant que le coût de la vie ne cessait d’augmenter !

C’est dire que tous ces politiciens, qu’ils soient aujourd’hui au pouvoir ou dans l’opposition, ont tous montré leur servilité envers les grands capitalistes et ils sont prêts à aggraver encore plus les conditions d’existence des travailleurs pour que les capitalistes s’enrichissent davantage.

En Côte d’Ivoire comme partout dans le monde, le capitalisme en crise ne réserve rien d’autre aux travailleurs et aux populations pauvres que la misère, les guerres et la barbarie. En Afrique, au Moyen-Orient, en Europe, en Asie, des conflits attisés par la rivalité entre les puissances capitalistes et par les appétits de leur bourgeoisie ont déjà fait plusieurs millions de victimes. Elles peuvent se généraliser et entrainer l’humanité toute entière vers une 3ème guerre mondiale.

Il est grand temps pour les travailleurs de tous les pays d’arracher le pouvoir des mains de la bourgeoisie et d’organiser la société autrement que par la recherche du profit pour une minorité exploiteuse. Il est possible aujourd’hui d’organiser l’économie de telle sorte que les besoins vitaux de tous soient assurés et garantis. Les moyens existent à l’échelle de la planète pour satisfaire pleinement ses besoins sans exploiter quelqu’un. Cette société d’avenir, c’est la classe ouvrière mondiale qui la construira, une fois qu’elle aura arraché le pouvoir économique à la bourgeoisie et détruit son appareil d’État.

Tous ceux qui aspirent à ce monde-là doivent œuvrer à la construction du parti communiste révolutionnaire prolétarien dès maintenant. Ce parti est nécessaire aux travailleurs pour leur permettre de renverser la bourgeoisie et construire le socialisme.