COP 15 : rien que de la comédie
CÔTE D’IVOIRE
La COP 15, la quinzième « conférence des parties de la convention des Nations Unis sur la lutte contre la désertification » se tient en ce moment à Abidjan du 9 au 20 mai 2022. Le thème retenu cette année est : « Restauration des sols arides et des forêts dégradées pour une agriculture du futur ». Neuf chefs d’États africains, de hauts responsables d’organisations panafricaines, des PDG de grandes entreprises privées, des représentants issus de 197 pays participent à cette rencontre.
Voici encore une occasion pour ces gens de se pavaner dans des hôtels luxueux pour brasser de l’air et pondre des discours pompeux, histoire de montrer qu’ils sont préoccupés par le climat et la dégradation des milieux naturels. Dans cette affaire, il y a surtout à boire et à manger. Rien que l’organisation de cette rencontre a coûté 4,5 milliards de francs Cfa (plus de 7 millions d’euros).
Rien de bon ne sortira de cette énième COP. C’est comme qui dirait : « le chien aboie, la caravane passe ». Il y a déjà eu 14 sommets de ce genre et il y en aura certainement d’autres, mais la situation n’a fait qu’empirer.
Selon les rapports publiés, la dégradation des terres affecte 60% du territoire ivoirien et près de 100% de la partie Nord du pays. On a parlé aussi de la disparition du couvert forestier.
Ce sont là des vrais problèmes alarmants, mais tant que les grandes firmes capitalistes auront des profits à tirer dans le cacao, caoutchouc, huile de palme, bois précieux, etc., ce ne sont pas des chefs d’État complètement à leur botte qui changeront quoi que ce soit.
Les ravages du couvert forestier, l’agriculture intensive, la surexploitation des terres, l’utilisation abusive des pesticides, la pollution des eaux et bien d’autres fléaux sont liés au système capitaliste. C’est pourquoi parler de restaurer la nature sans combattre le capitalisme, c’est bavarder pour ne rien dire.