Chantier Transcao pk23 : abus patronal et réaction ouvrière
L’entreprise CSCEC qui réalise la construction d’une usine de transformation et de stockage de café et cacao, n’est pas à son premier chantier. C’est elle qui a construit le quatrième pont d’Abidjan. Mais, d’un chantier à l’autre, les mauvaises conditions de travail sont les mêmes : bas salaires, heures supplémentaires non rémunérées, non déclaration à la CNPS, renvois, injures et bastonnades des ouvriers etc. La liste est longue.
Trop c’est trop ! Les travailleurs ont commencé à s’organiser pour faire respecter leurs droits et leur dignité. Les gros œuvres arrivent vers la fin mais il n’est pas encore trop tard pour faire plier le patron et de lui faire payer tout ce qu’il leur doit depuis le début des travaux.
Un collectif composé de 180 travailleurs (sur un total de 400) a été mis sur pied. Il réclame une revalorisation du salaire à 10.000F par jour pour tous, au lieu des 5400 Fr pour les manœuvres et 7000 Fr pour les ouvriers.
Plusieurs dizaines de travailleurs se sont mobilisés pour porter cette revendication devant le représentant du patron, mais celui-ci a aussitôt jeté le document à la poubelle. Par contre, lorsque les travailleurs ont réagi en déposant un préavis de grève sur sa table, il a changé de ton et a accepté de discuter sur certains points du Code de travail tout en refusant catégoriquement de discuter des salaires.
Le bras de fer n’est pas fini. Les travailleurs n’ont pas encore touché au point faible du patron et des actionnaires, à savoir leurs profits. Si le travail s’arrête, ils réfléchiront un peu plus avant de jeter à la poubelle les revendications ouvrières.