Cacao : négociants, industriels et armateurs s’en mettent plein les poches !
Le prix du kilogramme de cacao avoisine actuellement les 3.000 Fr Cfa sur les marchés de Londres et de New-York. Les deux plus gros producteurs, la Côte d’Ivoire et le Ghana prévoient une mauvaise récolte. Pour le cacao ivoirien qui représente 45 % de la production mondiale, cette saison il y a une baisse prévisionnelle de 400 000 tonnes par rapport à la saison précédente. Les boursicoteurs ont trouvé là un prétexte pour spéculer sur ce produit.
C’est ainsi que le prix à l’international a atteint son niveau le plus élevé depuis les 40 dernières années. Évidemment, cela ne profite ni aux petits paysans ni aux ouvriers agricoles. Le prix maximum d’achat est fixé à 1000 Fr le kilogramme par le Conseil Café Cacao (CCC), qui est l’organisme en charge de la gestion de toutes les activités de la Filière Café-Cacao.
Une poignée de multinationales – Barry Callebaut (Suisse), Olam (Singapour), Cargill (États-Unis), Ecom (Suisse), Sucden et Touton (françaises) – détiennent le quasi-monopole du négoce. Ce sont les premières bénéficiaires du marché de cacao. Elles spéculent et agissent sur le marché mondial pour ramasser le maximum de profits. Ensuite, il y a les armateurs qui le transportent. Enfin, il y a toute l’industrie liée à sa transformation, telle que Nestlé, Ferrero et autres. Ce sont toutes ces multinationales qui se taillent la part du lion et ne laissent que des miettes aux petits paysans et aux ouvriers agricoles.