Attentat de Kati : à qui profite le climat de peur ?
Mali
Le 22 juillet dernier, la principale garnison de l’armée malienne située dans la ville de Kati à 15 kilomètres de Bamako, a été la cible d’une attaque à la voiture piégée par un commando de terroristes. Il y aurait eu 8 tués et plusieurs blessés tant du côté de l’armée que des attaquants.
Cette attaque a eu un retentissement d’autant plus grand qu’elle a frappé le cœur du pouvoir militaire, là où résident le colonel Assimi Goïta, l’actuel chef d’État ainsi que son ministre de la Défense. La veille, six autres attaques ont visé des postes de gendarmerie et des camps militaires dans cette même région.
Le porte-parole du gouvernement a accusé la Katiba Macina, une mouvance locale d’al-Qaïda, d’être à l’origine de ces actions. Il s’est voulu rassurant en déclarant que le gouvernement contrôle la situation. Ce qui est sûr, c’est que le colonel Goïta et sa clique vont utiliser cette situation politique créée par les attentats pour renforcer davantage la dictature militaire sur l’ensemble de la population. Au moment où celle-ci souffre de la vie chère, du chômage et de la misère, le climat de peur qui règne dans la capitale ne déplait pas au pouvoir en place, bien au contraire