Arrestations arbitraires de quatre dirigeants de l’opposition
Tchad
Depuis plus d’un mois quatre dirigeants de l’opposition croulent dans les geôles du président dictateur Idriss Deby. Leur crime est de s’opposer vivement à la nouvelle candidature de Deby pour un cinquième mandat à l’élection présidentielle prévue pour le 10 avril et de lui demander de se retirer.
Les réactions à ces arrestations ne se sont pas faites attendre. D’un côté des associations dont celle des droits de l’homme et les dirigeants des partis politiques ont lancé un ultimatum à Deby : la libération immédiate et sans conditions des quatre prisonniers sinon ils organiseront le 29 mars une marche de protestation. De l’autre côté, les syndicats ont lancé le 25 mars une grève générale dans tout le pays pour s’opposer à cette candidature mais aussi pour le paiement régulier des salaires et des arriérés.
Devant cette situation, Deby a fait semblant de négocier par l’intermédiaire d’un médiateur mais les prisonniers ne sont toujours pas libérés. Le bras de fer continue. Tout dépend de la mobilisation et de la détermination des associations, des partis politiques et des syndicats. Car le pouvoir ne comprend que le langage de la force.