À cause de l’incurie du pouvoir, le paludisme fait des ravages dans les quartiers défavorisés
SÉNÉGAL
En cette période d’hivernage, les quartiers populaires de Dakar sont durement frappés par la prolifération des moustiques. Le paludisme fait des ravages parmi les habitants de ces quartiers défavorisés, notamment parmi les enfants. Les eaux de pluies qui stagnent dans ces bas-quartiers à causes de l’inexistence de canalisations d’évacuation ou du manque d’entretien de celles-ci par les autorités publiques, deviennent de véritables pouponnières à moustiques.
Chaque année les habitants de ces quartiers se plaignent du manque d’engagement de la municipalité de Dakar mais aussi du gouvernement pour mettre fin à leur calvaire. La presse locale relaye parfois la préoccupation des habitants auprès des autorités publiques mais à chaque fois la réponse des responsables est la même : ils se déchargent sur les habitants en les accusant d’obstruer les canaux d’évacuations des eaux de pluies par des dépôts d’ordures sauvages. Ils accusent aussi les pauvres de construire des habitations sur des zones inondables.
Ces gens qui accusent les pauvres avec un tel mépris d’être les responsables de leur propre malheur, eux, sont bien logés dans les quartiers aérés et ne craignent pas d’être au milieu des immondices et des eaux stagnantes. Ils sont bien plus préoccupés par l’envie pressante de se remplir les poches sur le dos de la population pauvre plutôt que de chercher des solutions pour répondre aux besoins de celle-ci. Raison pour laquelle les travailleurs et leurs familles qui vivent dans les quartiers défavorisés ne peuvent compter que sur leur propre mobilisation pour forcer les autorités à agir.