UTEXI : attention à la colère des laissés-pour-compte !
Les travailleurs de cette usine textile située à Dimbokro sont en lutte ouverte depuis le 18 décembre. Ils réclament un meilleur traitement de salaire.
Leur porte-parole rapporte qu’ils ne touchent que le Smig voire, pour certains d’entre eux, en dessous du salaire minimum.
La direction refuse de les recevoir. Tout juste vers la fin décembre 2015, le PDG de cette entreprise les a carrément « vidés » de l’usine.
Le PDG ne manque pas de culot, quand il dit qu’il « ne doit pas un centime à personne ». Il ose même demander aux travailleurs de l’aider à faire tourner cette usine « pour éviter que des familles ne sombrent encore dans la détresse ». De qui se moque-t-il ? Ne recevant plus de subventions de l’État, il dit ne pouvoir rien faire de plus pour les travailleurs. Ce qui veut dire qu’en plus d’exploiter les travailleurs, ce patron recevait même de l’argent des caisses de l’État.
Comment s’en étonner, quand on sait que le rachat de cette usine en 2012 par ce monsieur ressemble bien à une affaire politico-mafieuse où s’entremêlent les intérêts des hommes politiques de l’ex-rébellion et des hommes de la finance. Ce même groupe d’individus a multiplié le rachat de plusieurs grosses entreprises dans la même période, dont Utexi à Dimbokro, Cotivo à Agboville et Trituraf à Bouaké.
Fort du soutien des autorités en place, les actionnaires d’Utexi se comportent comme des bandits face aux revendications légitimes des travailleurs.