Un nouveau drame à mettre sur le compte de la barbarie de la société capitaliste

09 octobre 2014

Immigration

Près de 500 migrants sont récemment morts noyés en mer méditerranée. Ce bilan meurtrier s’ajoute à de nombreux autres : en octobre dernier 400 migrants avaient trouvé la mort dans le naufrage près de Lampedusa. Plus récemment, les 28 et 29 juin derniers, 5 500 personnes ont été récupérées au large de la Sicile, 45 d’entre elles sont mortes asphyxiées au fond de la soute de leur embarcation de fortune. Le 18 mars, près de mille migrants africains avaient tenté un assaut collectif contre les hautes grilles de Melilla, enclave espagnole en territoire marocain. Malgré les balles en caoutchouc tirées par les policiers et les blessures causées par les lames tranchantes de la clôture, cinq cents migrants avaient réussi à passer. Un mois auparavant, quinze Africains mouraient noyés à quelques dizaines de mètres de Ceuta, une autre ville espagnole au Maroc, après que la police ait tiré sur eux avec des balles en caoutchouc.

Depuis le début de l’année 2014, le nombre de personnes en provenance d’Afrique subsaharienne, atteignant les régions du sud de l’Italie, après un voyage à haut risque en mer, aurait atteint des chiffres sans précédent depuis la seconde guerre mondiale.

Ce n’est pas de gaîté de cœur que de plus en plus de personnes prennent des risques pour partir. Ils fuient le chômage, la misère, les dictatures, les bandes armées, la xénophobie, les guerres et bien d’autres calamités engendrées par le système capitaliste malade et en crise. Ils partent avec l’assentiment de leurs proches en situation de détresse, dans l’espoir de trouver un ciel plus clément quelque part en Europe et pouvoir ensuite venir en aide à ceux qu’ils ont laissés sur place dans le dénuement.

Les moyens existent et pourraient venir à bout des famines, des maladies, ils permettraient aux populations de se vêtir, de s’éduquer, de satisfaire les besoins à commencer par les plus urgents, d’accéder à l’eau potable et à un minimum de bien être. Mais dans le système capitaliste qui domine la société humaine, les profits réalisés par une poignée de grands actionnaires ont la priorité sur les intérêts de l’immense majorité.

C’est pourquoi il est urgent que les travailleurs de tous les pays s’organisent pour bâtir un monde fraternel débarrassé de l’exploitation capitaliste et des barbelés qui cloisonnent les peuples.