Témoignage d’une lectrice

26 janvier 2021

LEUR SOCIÉTÉ

« Je suis issue d’une famille ouvrière. Mon père est ouvrier dans le bâtiment. Ma mère est ménagère. Mon père participe à la construction des villas et des immeubles dans des quartiers de riches. Mais nous habitons une maisonnette dans un quartier de pauvres où l’accès à l’eau potable et à l’électricité est très difficile. Je partais à l’école avec mon frère, mais le faible salaire de mon père ne pouvait couvrir nos frais scolaires. À cause de cela nous avons dû quitter l’école. Malgré cela notre, situation financière ne s’est toujours pas améliorée.

À l’aide des économies que j’ai pu faire en travaillant chez des riches comme servante, j’ai pu me payer des cours de formation d’aide-soignante. Cela fait plus d’un an que j’ai fini ma formation, je n’ai toujours pas obtenu de travail et je ne cours que de stage en stage sans même de quoi payer le transport.

La situation familiale va de mal en pire, comme dans toute famille ouvrière en générale, avec ces baisses de salaires qui ne disent pas leurs noms, dues à la cherté de la vie. Avant, on pouvait être sûr de manger au moins un poulet pendant les fêtes de fin d’année et de nouvel an ; mais maintenant ce n’est plus une certitude. Pendant qu’on travaille, on n’arrive pas à vivre. On se demande bien quelle sera notre situation quand on n‘aura plus la force de travailler.

Pour moi il est temps que nous les exploités, quelles que soient notre origine, notre religion, notre race, nous nous unissions pour changer notre de vie. »