SN-AVECI – Un débrayage retentissant !

Cette entreprise de BTP a une vingtaine de chantiers à travers le pays et emploie plus de 700 travailleurs. Ceux-ci ont marqué un arrêt de travail le mercredi 4 mars pour réclamer leur salaire qui tardait à venir. Cet arrêt de travail est surtout l’expression d’un ras-le-bol général des travailleurs. La plus grande majorité d’entre eux touche un salaire de misère. Les conditions de sécurités sont exécrables et les accidents de travail fréquents. C’est d’ailleurs pour revendiquer de meilleures conditions de travail qu’ils ont commencé à s’organiser. Ils ont établi une liste de revendications : réajustement des salaires, respect du Smig du BTP (plus de 400 d’entre eux étaient payés jusqu’à ces dernières semaines en dessous de ce minimum officiel déjà très bas), l’octroi des EPI, la déclaration à la CNPS, etc. La direction n’a commencé à respecter le salaire minimum du BTP que depuis la première quinzaine du mois de février 2025.

L’arrêt  de  travail  du  4  mars a été ressenti par de nombreux travailleurs comme le début d’un bras de fer avec la direction. Très tôt le matin, les travailleurs de différents chantiers ont arrêté de travailler. Aussitôt, la direction a procédé au paiement des salaires. Malgré cela plusieurs chantiers sont restés fermés jusqu’au lendemain jeudi. Ce n’est qu’après avoir vérifié que tout le monde a reçu sa paie que les travailleurs ont repris le travail, le moral regonflé. Cependant, ils savent que pour la suite, ils ne doivent pas baisser la garde car les promesses d’un patron ne valent rien s’il n’y a pas de pression derrière.