Si le ridicule pouvait tuer…

14 mars 2018

LEUR SOCIÉTÉ

Le ministre de la Promotion de la Jeunesse a annoncé récemment que grâce à l’action de son gouvernement le taux de chômage en Côte d’Ivoire ne serait que de 2,8%. Le mensonge est tellement gros qu’il a suscité une vague de critiques jusque dans son propre camp. À entendre ce genre d’annonce, on se rend compte à quel point ces gens-là se moquent des populations.

Le chômage est ambiant dans ce pays. Il suffit de sortir dans les rues pour s’en rendre compte et en voir les effets. Les rues sont envahies par de petits commerces et des marchands ambulants. Plutôt que de chercher des solutions pour résoudre ce problème de chômage, que font nos autorités ? Elles passent le clair de leur temps à faire la chasse à ces petites gens qui ne cherchent qu’à survivre.

Dans les zones industrielles, les travailleurs sont de plus en plus transformés en chômeurs. Partout, les embauchés sont remplacés par des journaliers que le patron peut mettre à la porte à tout moment en fonction de son humeur.

Même au niveau des jeunes diplômés chômeurs dont ce ministre a la charge, la situation n’est guère mieux. Pour avoir une petite idée de l’ampleur de ce chômage, il suffit de voir les concours lancés par le gouvernement lui-même. Par exemple, pour le concours du Cafop de l’année dernière, là où il n’y avait que 5.000 postes à pourvoir, près de 80.000 personnes se sont inscrites.

Alors ce ministre peut toujours inventer des chiffres bidon et se lancer des fleurs. Mais tôt ou tard, cette situation risque de lui exploser au visage.