SEG : des travailleurs en lutte pour de meilleures conditions
Le quotidien des travailleurs
La Société d’Entreprise et de Gestion (SEG), est une entreprise de bâtiment et des travaux publics. Elle a en charge la construction de plusieurs chantiers privés comme publics. Mais sur tous ces chantiers, les conditions de travail frisent l’esclavage. Et c’est pour l’amélioration de ces conditions que depuis plusieurs mois les travailleurs mènent de petites luttes ici et là.
La dernière grève a eu lieu les mercredi 02 et jeudi 03 novembre. En effet, depuis le jeudi 27 octobre, les travailleurs sur le chantier de Koumassi VGE, dans la commune de Marcory, ont saisi leur direction avec une liste de revendications dénonçant les bas salaires, la non déclaration à la CNPS, l’absence d’eau potable et de latrine sur le chantier ; les brutalités du chef du projet qui n’hésite pas à porter main aux travailleurs.
Sur ce chantier en plein centre ville, les travailleurs sont confrontés aux simples problèmes d’hygiène et de santé, mais la direction refuse de construire des latrines. Cela fait plusieurs mois que les travailleurs sont sans eau potable. A la descente, ils se nettoient avec l’eau de puits creusés sur le site.
Au lieu de donner satisfaction aux préoccupations des travailleurs, la direction a choisi de se débarrasser des porte-paroles qui avaient leurs noms mentionnés sur les courriers qui lui avaient été adressés. C’était le 31 octobre. Le lendemain 1er novembre étant un jour férié, la direction pensait peut-être que les travailleurs allaient se démobiliser.
Sauf que le mercredi matin, les travailleurs ont bloqué l’accès au chantier, même aux petits chefs. Ils ont exigé la réintégration de leurs collègues avant toute négociation. C’est ce qui fut fait et le travail a repris à 10 heures. Mais pour faire encore diversion, la direction envoya un supposé sous-traitant dont l’entreprise s’appelle « Arc-en-ciel », se présentant comme étant l’employeur. Les travailleurs ont refusé toutes discussions avec lui. Pour se venger, celui-ci donna l’ordre de ne pas faire travailler les trois délégués qui lui ont tenu tête.
Le jeudi 03, à l’annonce de cette nouvelle décision, les travailleurs ont bloqué encore l’entrée du chantier. Cette fois-ci, ce sont le chef du projet et le directeur des ressources humaines qui sont intervenus pour calmer les travailleurs. Le travail a repris à 13 heures avec l’intégration des trois de nos camarades indésirables.