Rien ne va pour les travailleurs et les pauvres. Il faut que ça change !
ÉDITORIAL
Le ministre de l’Intérieur a lancé à grand renfort de publicité le démarrage de l’« opération Épervier » censée lutter contre « la grande criminalité, la délinquance juvénile, le trafic des stupéfiants », etc. La police et l’armée sont massivement mobilisées pour faire croire qu’il y a une réelle volonté du pouvoir dans la lutte contre ces fléaux. Il y a surtout beaucoup de fanfaronnade et de tapage médiatique.
C’est la septième opération du genre lancée à ce jour. La petite délinquance baisse peut-être un peu, le temps des quelques jours que dure ce genre de déploiement des forces armées. Mais une fois l’opération terminée, les choses reviennent comme auparavant. Et c’est dans les quartiers populaires que cette délinquance est la plus ressentie car elle pourrit la vie des travailleurs. Elle augmente à cause du chômage et de la misère qui croît chaque année, de la cherté de la vie qui appauvrit davantage une grande partie de la population.
Le gouvernement n’attaque pas le mal à la racine parce qu’il ne peut pas et ne veut pas toucher aux intérêts des riches dont il n’est qu’un agent. Nous savons tous que quand ces corps habillés viennent dans les quartiers populaires, c’est d’abord pour terroriser les gens, et leurs exactions sont souvent accompagnées de rackets. Ils agissent ainsi à l’image de leurs donneurs d’ordre capitalistes qui exploitent les travailleurs dans les zones industrielles, sur les chantiers et dans d’autres lieux de travail.
À travers ce genre de démonstration de force, le gouvernement prétend lutter contre la « grande criminalité ». Mais c’est quoi la grande criminalité, sinon ces grands capitalistes qui trichent avec la douane, les impôts, les lois et sont à l’origine de toutes sortes de trafics ? Ils exploitent les travailleurs dans les zones industrielles et les chantiers, sans les payer comme il se doit. Ils volent l’argent des heures supplémentaires et même l’argent de la caisse de retraite. Oui, c’est bien là du grand banditisme ! Sauf que ceux-là n’ont pas grand-chose à craindre de la police car les gouvernements qui se succèdent sont à leurs ordres ! Ce sont ces grands capitalistes qui ont le vrai pouvoir ! Ce n’est pas pour rien que le gouvernement envoie les corps habillés réprimer et terroriser les travailleurs en cas de grève.
Tôt ou tard, les travailleurs et les pauvres finiront par se révolter contre la bourgeoisie et son appareil d’État répressif. Il faut s’y préparer dès maintenant car ce qui manque aux travailleurs, c’est une organisation de classe capable de leur indiquer la ligne à suivre pour défendre leurs intérêts dans le combat contre la classe des exploiteurs et des parasites sociaux, de leur apprendre à déceler les amis des faux amis, notamment les plus dangereux d’entre eux que sont les nationalistes, les ethnistes et les xénophobes. Une telle organisation communiste et révolutionnaire aidera les travailleurs à prendre conscience que le monde est divisé entre exploiteurs et exploités, qu’entre travailleurs il ne devrait pas y avoir de frontière et que nos seuls ennemis sont nos exploiteurs et nos oppresseurs quelles que soient leur nationalité, leur ethnie ou leur religion.