Rentrée scolaire catastrophique pour les travailleurs
Le quotidien des travailleurs
Les rentrées scolaires sont toujours des moments de grandes difficultés pour les travailleurs. Les bas salaires suffisent à peine à couvrir les dépenses courantes. Ce qui fait que dès qu’il y a une dépense supplémentaire, comme lors de la rentrée des classes, c’est le casse-tête pour s’en sortir. Mais la situation est particulière cette année dans ce contexte de flambée généralisée des prix. Cette année le prix du papier a connu un bond spectaculaire, cela rejaillit automatiquement sur le prix des cahiers ainsi que des manuels scolaires. Quant aux inscriptions et aux frais d’écolage, ils sont toujours en progression, sans compter les nombreux frais annexes. Dans ces conditions, où trouver l’argent pour scolariser les enfants, comment faire face aux fournitures scolaires ? Voici des questions que se posent la plupart des travailleurs. Elle sera sans réponse pour beaucoup d’entre eux.
Nombreux sont les travailleurs qui doivent avoir recours aux prêts scolaires octroyés par certaines entreprises sans lesquels la rentrée n’aurait pas lieu pour beaucoup d’enfants. D’autres doivent se rabattre sur les prêts bancaires avec des taux d’intérêt qui sont en progression tous les ans. Si la période de rentrée des classes est difficile pour les travailleurs, les mois suivants le sont tout autant car lorsque les remboursements sont prélevés, la fiche de paye est presque nulle. Pour les travailleurs journaliers qui sont de loin les plus nombreux dans les entreprises, il n’y a pas de prêt des entreprises, encore moins des banques. C’est la débrouille.
Dans les campagnes, les paysans doivent attendre de vendre leur production dont les prix de vente sont dérisoires pour faire face aux dépenses de rentrée scolaire. Pour beaucoup d’enfants de paysans, la rentrée sera en décembre voire en janvier.
Dans cette société capitaliste ce sont ceux qui produisent les richesses et qui font tourner l’économie qui sont les plus mal lotis. C’est une société qui marche sur la tête et que les exploités des villes comme des campagnes devront renverser pour la faire fonctionner sur une autre base que celle de l’exploitation et de la recherche du profit individuel.