Ras-le-bol des rafles dans les quartiers populaires !
Pendant la période des fêtes de fin d’année, des corps habillés avaient été déployés dans tout Abidjan. Si dans certains quartiers, ils étaient censés assurer la sécurité, dans les quartiers populaires d’Abobo et de Yopougon ils se sont plutôt abonnés aux rafles et aux rackets sur les populations. Ils semblent avoir repris goût à cette pratique.
En plus des véhicules de transports habituels (woro-woro et autres gbaka), ils ont rallongé leurs listes avec les motos et les passants. Très tôt le matin, ils jouent les coupeurs de route sur les voies empruntées par les travailleurs. Ces jours-ci, il n’est pas rare de voir des personnes entassées torses nues dans des cargos. Elles sont raflées sous différents prétextes fallacieux dans le but de leur soutirer de l’argent ou à leur parents en échange de leur libération.
Aux alentours des commissariats, c’est souvent des courses poursuites entre policiers et motocyclistes. De temps en temps et au fil de l’actualité, le Plateau est déclaré officieusement zone sans moto, mais les motards ne l’apprennent que par la bouche des policiers au moment où ces derniers saisissent leur engin. Ils doivent s’acquitter de 25.000 à 70.000 Francs pour récupérer leur moto.
Pour le moment, les habitants des quartiers populaires murmurent de loin leur mécontentement, mais parfois ils expriment ouvertement leur désaccord comme ce fut le cas à Abobo Samaké. Un jeune motard, qui a réussi à se faufiler entre quatre policiers qui tentaient de lui barrer le chemin, s’est fait acclamer par la foule.