Quand les nostalgiques du pouvoir rêvent d’y revenir
CÔTE D’IVOIRE
Dano Djédjé, un des actuels bras droits de Gbagbo au sein de son parti le Ppa-Ci a déclaré que la « soi-disant performance économique (de Ouattara) ne profite pas à la grande majorité des ivoiriens qui ploient sous le poids de la pauvreté donc de la misère. Que fait-on de la cherté de la vie ? ». En effet, on peut observer à vue d’œil que les classes pauvres s’enfoncent toujours plus dans la pauvreté alors que les richesses s’accumulent entre les mains d’une petite minorité.
Mais ce monsieur feint d’oublier que lorsque Gbagbo était pouvoir (de 2000 à 2010) et que lui-même fut ministre durant ces 10 années, malgré toutes les augmentations des prix, les travailleurs n’ont pas eu d’augmentation de salaire. Le gouvernement de Gbagbo et d’Affi N’Guessan avait alors « négocié » avec les dirigeants syndicaux pour contrecarrer toute grève sous prétexte de « reconstruction nationale ». Comme sous Ouattara aujourd’hui, ils ont à plusieurs reprises envoyé les forces armées pour réprimer des travailleurs en grève. Ils ont aussi réprimé à coups de grenades lacrymogènes des femmes et des enfants qui manifestaient contre la cherté de la vie !
Ce même Dano Djédjé a ajouté qu’il suit le président Gbagbo « pour l’idéal et la vision qu’il incarne : le socialisme, la démocratie, la liberté ». En tout cas, de nombreux capitalistes comme Vincent Bolloré, une des plus grandes fortunes de France, ont été ravis de collaborer avec leur ami « socialiste » Gbagbo lorsque celui-ci était au pouvoir. Sa « démocratie », c’était plutôt la chicotte contre les travailleurs quand ceux-ci se montraient un peu trop revendicatifs au goût des riches. Quant à la « liberté », les exploiteurs capitalistes sont bien placés pour savoir qu’il s’agit de leur liberté d’exploiter les travailleurs ! D’ailleurs, Bédié et Ouattara ne peuvent qu’être d’accord avec cette salade arrangée à leur sauce ! Voilà pourquoi, ils s’entendent malgré tout comme larrons en foire.