Quand les bourgeois jouent la comédie sur les droits humains

15 août 2017

LEUR SOCIÉTÉ

Le Réseau Ivoirien pour la Défense des Droits de l’Enfant et de la Femme (Riddef) a organisé une cérémonie le 16 juin à l’occasion de la « journée des travailleurs et des travailleuses domestiques ».

À cette occasion, le Riddef a lu un rapport d’enquête réalisé à Abidjan sur la « situation des filles de maison en Côte d’Ivoire ». Ces gens font semblant de découvrir que le quart des travailleurs sont des enfants, que le tiers ne touche pas de salaire (car il est confisqué par l’employeur ou l’agence de placement) et que les sévices sexuels sont monnaie courante.

Là où ces gens-là se moquent des travailleurs, c’est quand ils disent qu’à l’occasion de cette cérémonie, « travailleurs et employeurs se sont réunis pour l’adoption de la convention 189 de l’OIT (Organisation du travail) prévoyant un travail décent pour les travailleurs domestiques ». Et comme il y a de bonnes âmes qui ont participé à cette rencontre, notamment, en la personne du « représentant résident » de la « fondation Friedrich Ebert Stiftung », celui-ci a déclaré, sans rire, que son « institution est disposée à accompagner le Riddef dans ce combat de la valorisation des travailleurs domestiques et dans la promotion de la démocratie sociale ».

Combien de ces gens-là doivent exploiter des domestiques chez eux, souvent des enfants, des sœurs, des filles ou des femmes de travailleurs, dont le revenu suffit de moins en moins à satisfaire les besoins familiaux.