Quand le pouvoir prétend combattre la contrefaçon
LEUR SOCIÉTÉ
Selon les autorités de ce pays, depuis 2016 ce sont plus de 130 milliards que l’État de Côte d’Ivoire a perdu à cause de la contrefaçon. C’est un délit qui consiste à utiliser illégalement la marque ou le brevet d’autrui. C’est soi-disant pour démanteler les réseaux de contrebandes des produits de contrefaçon que le gouvernement veut créer une brigade spéciale. Soyons sûr que ce n’est pas cette activité (qui est internationale) que les dirigeants au pouvoir veulent combattre. Ils veulent tout simplement mettre sous leur contrôle tout un pan du commerce illicite local et les milliards qui échappent à l’État, c’est-à-dire à eux-mêmes.
La création de cette nouvelle brigade sera aussi une nouvelle opportunité pour s’adonner à des rackets policiers qui enrichissent aussi tout un milieu de galonnés et autres haut cadres bien placés dans ce genre d’activité.
Dans cette société capitaliste, celui qui a inventé quelque chose peut s’en réserver la production exclusive. C’est le cas, par exemple, des grands trusts pharmaceutiques qui détiennent des brevets sur des molécules de médicaments. Ils les vendent très cher et ne veulent pas qu’on en fasse des copies pendant une certaine période. On pourrait pourtant sauver des millions de vies en produisant ces médicaments à moindre coût.
Ainsi, l’industrie pharmaceutique indienne a pu produire jusqu’en 2005 des médicaments contre le Sida sans payer les brevets. Cela lui a valu des procès mais lui a en même temps permis de produire des génériques à des prix 10 ou 20 fois moins chers que ceux produits par les trusts pharmaceutiques propriétaires des brevets.
L’exemple du vaccin anti-covid illustre aussi l’avidité criminelle de ces trusts. Leur mainmise sur la production de ce vaccin fait que des dizaines, voire des centaines de millions de personnes n’y ont pas accès faute de moyens. C’est tout le système capitaliste qui est bâti sur les cadavres de millions de pauvres.
La question de la propriété des brevets n’est en réalité qu’un aspect mineur de la propriété capitaliste des moyens de production en général. C’est tout le système capitaliste qui est bâti sur la propriété privée. Nous, communistes révolutionnaires, combattons pour abolir la propriété privée des moyens de production. C’est la mise en commun de tous ses moyens qui permettra à l’humanité toute entière de bénéficier de l’ensemble des richesses et des connaissances. Cela passe par la lutte implacable contre la bourgeoisie capitaliste qui ne lâchera jamais ce qui lui permet de dominer toute la société.