Pour qu’il n’y ait plus d’accidentés laissés pour compte !

16 juillet 2018

Le quotidien des travailleurs

Un de nos camarades qui travaille à Rubino dans la Sous-Préfecture d’Agboville a été victime d’un accident de travail, il y a de cela un an et six mois. Il est employé dans une société chinoise chargée de faire le bitumage de la voie reliant Agboville à Rubino. Il raconte son histoire : « je suis un chauffeur de citerne. Le jour de mon accident, le travailleur chinois qui était chargé d’ouvrir l’eau pour remplir la bétonnière s’absentait. Alors il m’a demandé d’assurer son intérim afin de ne pas stopper le travail. Ainsi j’étais chargé d’ouvrir l’eau pour mouiller le ciment. Après ma mission, j’étais arrêté à côté de la citerne lorsque la machine qui venait récupérer le béton vint me coincer au réservoir du camion-citerne et me traina au sol. Mes deux pieds ont été touchés. Le pied droit fut broyé et le gauche cassé. Après l’accident, il n’y a pas eu de constat et la direction m’a conduit à l’hôpital de Rubino. Les médecins qui m’ont reçu ont très vite jeté l’éponge. Ainsi, on m’a conduit à Agboville .Dans cette ville, c’était la même situation. Alors j’ai été conduit au Centre Hospitalier Urbain de Yopougon (CHU).

La direction m’avait abandonné au CHU. Pour cela je n’ai pas reçu de soins adéquats. À force d’appeler la direction pour en savoir quelque chose sur mon sort, elle est venue me verser 300.000 francs en trois temps dans le même mois et m’a tourné ensuite dos. Depuis mon accident jusqu’à ce jour où je vous parle je ne perçois pas de salaire pour prétendre recevoir des soins. Normalement je devais être opérer des deux pieds. Tous mes enfants ont abandonné les études parce que je n’ai plus les moyens de payer.

C’est malheureusement ce qui arrive à tous les travailleurs chaque fois qu’il n’y a pas d’organisation entre nous pour défendre notre cause ».

Cette histoire révoltante montre à quel point la société capitaliste est inhumaine et que les travailleurs sont condamnés à s’unir pour faire valoir leurs droits les plus élémentaires. Ils ne pourront compter que sur leur force collective pour y parvenir.