Éditorial

Pour les riches, tout va bien ! Pour les pauvres, tout va en s’empirant. c’est ce système qu’il faut changer !

06 décembre 2021

ÉDITORIAL

À écouter le Premier ministre Patrick Achi, lors de sa « grande conférence » de presse, les habitants de Côte d’Ivoire sont riches, en bonne santé, heureux et bien portants. Ils ont du travail et ont accès à l’éducation et à la santé. Ils ont de l’argent et bénéficient de logement avec eau et électricité. Ceux qui ne l’ont pas encore, il leur demande de patienter tout juste un peu.

Depuis l’arrivée de Ouattara, la richesse par habitant a, parait-il, doublé, faisant de la Côte d’Ivoire « le 1er pays de l’Afrique de l’Ouest ». « Le taux de pauvreté a chuté ». « L’indice de sécurité est passé de 6.8 en 2012 à 1.6 à fin septembre 2021 ». C’est le premier ministre qui se vante ainsi, et les perspectives qu’il donne pour les 10 ans à venir sont encore plus mirobolantes ! Ainsi, à l’en croire, « le revenu par habitant va doubler » et « propulser la majeure partie des Ivoiriennes et des Ivoiriens dans la classe moyenne ». Ils auront « une vie digne et un avenir serein », « l’espérance de vie sera améliorée de 10 ans et passera à 67 ans, pour vivre mieux et plus longtemps », « la démocratie ivoirienne avance dans la paix, la tolérance et le dialogue ». Il prend les travailleurs pour des enfants qu’on peut endormir avec des histoires de fée et de Père Noël ?

Ce qu’il veut cacher par son baratin c’est que dans ce pays il y a d’un côté, les riches pour lesquels tout va bien et de l’autre, la grande majorité de la population où c’est la galère au quotidien.

Quand il décrit cette belle perspective pour les dix prochaines années, c’est en réalité aux riches qu’il s’adresse. Les pauvres et les travailleurs auront tout juste, comme aujourd’hui, le droit de se faire exploiter avec un salaire de misère et dans la plupart des cas, dans la précarité des contrats journaliers, sans lendemain et sans la possibilité de satisfaire ne serait-ce que les besoins vitaux de leurs familles face aux augmentations incessantes du coût de la vie.

Il faut savoir que nulle part dans le monde, la classe des riches n’a amélioré de bon gré le sort des travailleurs. Cela a toujours été obtenu part la lutte. C’est le seul langage que les riches et les gens au pouvoir comprennent.

Les travailleurs et les pauvres n’ont aucune perspective d’avenir dans cette société capitaliste qui les considère comme des esclaves, bons à exploiter et à jeter après usage. Grâce à leur travail, ils créent des richesses et font marcher toute l’économie. Les travailleurs enrichissent les capitalistes mais s’enfoncent toujours plus dans la misère. C’est cela qu’il s’agit de changer.

Les travailleurs sont les seuls à pouvoir mettre fin à ce système économique basé sur l’exploitation de l’homme par l’homme car ils n’ont à perdre que leurs chaines dans la disparition de ce système. Leur force c’est leur nombre et leur place dans l’économie : sans leur travail, tout s’arrête !

C’est un combat révolutionnaire qui permettra à toute la société de s’épanouir car elle sera enfin débarrassée de la classe parasite et exploiteuse. L’économie sera alors guidée non pas par la recherche du profit individuel mais par la satisfaction des besoins de tous.

Dans ce combat, la jeunesse a pleinement sa place au côté des travailleurs.