Pour Kablan Duncan la Côte d’Ivoire est un modèle en matière de droits des travailleurs

12 juillet 2019

LEUR SOCIÉTÉ

 

Kablan Duncan et sa suite se sont fait payer un voyage d’agrément à Genève, en Suisse, pour participer à une « conférence internationale du travail ».

Là-bas, à la tribune de L‘OIT (l’Organisation Internationale du Travail), Kablan Duncan a déclaré : « Pour sa part, la Côte d’Ivoire qui a adhéré à l’Oit depuis 1960 s’est employé à épouser les idéaux, les valeurs et les combats, dans l’optique de l’amélioration des conditions de travail et de vie de ses populations ». Ce n’est rien d’autre qu’un propos mensonger.

La réalité est toute autre. Ce Monsieur n’ignore évidemment pas les conditions de travail des ouvriers sur les chantiers, dans les usines, les plantations de cacao, de coton, d’hévéa et autres palmiers à huile. Pas plus qu’il n’ignore la situation des domestiques que les riches comme lui emploient, souvent des enfants, qui triment de l’aube à la nuit tombée, quelque fois sans même bénéficier d’un seul jour de repos dans la semaine.

Lui-même Kablan Duncan est un bourgeois bien établit. Il possèderait notamment une plantation de 2500 hectares de Coco. Il les aurait acquis dans les années 90, lors du grand bradage des entreprises d’État, dont celui de Sodecoco, alors qu’il occupait le poste de Premier Ministre dans le gouvernement de Bédié.

Alors, quand on connait les conditions de travail des ouvriers agricoles dans ce pays, on peut aisément deviner les réalités dans lesquelles vivent et travaillent les travailleurs que ce grand bourgeois exploite.

Mais de beaux discours, ces gens-là n’en sont pas pour autant avares, du moment que les travailleurs ne leur demandent aucun compte. C’est aussi lors de ce discours qu’il a affirmé que les dépenses « pro-pauvres » engagées par le gouvernement de Côte d’Ivoire pour l’année 2019 s’élèvent à 2 505 milliards ! Il aurait peut-être dû ajouter que si les travailleurs n’en voient jamais la couleur, c’est que d’autres, mieux placés, les palpent pour eux !