Pénurie d’eau potable : ras-le-bol !
La pénurie d’eau potable est chronique dans certains quartiers d’Abidjan et nombre de localités du pays. Jusque-là dans les villes, c’est l’accès aux réseaux d’eaux courantes qui posait problème étant donné que les frais que cela génèrent ne sont pas à la portée de tous. La nouveauté ces jours-ci, c’est l’assèchement même des robinets de la compagnie de distribution d’eau. Ainsi, Bouaké, 2ème ville du pays avec ses 1,5 millions d’habitants, se retrouve sans eau courante depuis plusieurs semaines. Le problème de pénurie d’eau en cette période n’est pas nouveau. Elle se répète chaque année avec une acuité plus ou moins grande en fonction de la longueur de la saison sèche. Mais jusque-là rien n’a été fait pour remédier à ce problème.
Cette année, c’est lorsque les réserves d’eau se sont asséchées et que les populations ont commencé à manifester que les autorités ont fait mine de découvrir le problème. Ce ne sont pas les quelques camions citernes et les forages faits à la va vite qui pourront couvrir les besoins en eau d’une ville comme Bouaké. Les populations sont obligées de s’approvisionner comme elles peuvent avec les risques qui en découlent.
Bouaké n’est pas seule dans cette situation, Niakaramadougou, Ferkéssedougou, Odiénné et d’autres localités du nord du pays sont aussi concernées.
Face à cette situation, le président se vante de ce qu’il a déjà réalisé, du budget qu’il y a consacré et de ce qu’il compte faire à l’avenir. C’est vraiment se moquer des populations pauvres qui souffrent de cette pénurie.